Le gouvernement français a prévenu que le pays était susceptible de connaître des coupures d’électricité planifiées « quelques jours » cet hiver à cause d’un approvisionnement insuffisant.

Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité français), a souligné récemment dans une communication du gouvernement à l’intention des autorités locales que les coupures de courant n’étaient pas inévitables. Il a toutefois expliqué que l’objectif était d’atteindre entre 40 et 41 gigawatts d’énergie nucléaire disponible début janvier 2023 et de finir le mois avec environ 43 gigawatts, soit nettement moins que les 61 gigawatts de capacité totale du pays.

Pourquoi la France manque-t-elle d’électricité ?

Depuis quelques mois, les fournisseurs européens d’énergie nucléaire essaient tant bien que mal de combler le déficit créé par la coupure des approvisionnements en gaz par Moscou en représailles aux sanctions imposées par l’Union européenne à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. Au cours de cette même période, le fournisseur d’électricité français EDF a connu un nombre sans précédent d’arrêts de réacteurs qui ont réduit la production nucléaire à son plus faible niveau depuis 30 ans.

Que se passera-t-il si l’approvisionnement électrique devient trop faible ?

Comme l’a expliqué Xavier Piechaczyk, si Ecowatt, l’application de surveillance du système électrique français, passe au rouge en réponse à la diminution des réserves d’électricité, il sera nécessaire de déconnecter une partie des utilisateurs du réseau électrique.

Le délestage partiel est un terme utilisé pour décrire la hiérarchisation de l’approvisionnement électrique. Le gouvernement a publié des consignes contraignantes à l’intention des fonctionnaires des administrations régionales quant à la hiérarchisation de l’approvisionnement électrique en cas de signal rouge affiché par l’application. Ces consignes invitent en outre les responsables locaux à rencontrer les autorités locales et les entreprises pour veiller au bon fonctionnement de tous les groupes électrogènes de secours.

Message important pour toutes les entreprises qui souhaitent rester opérationnelles lors de coupures de courant planifiées : assurez-vous d’avoir accès à un groupe électrogène et, surtout, que celui-ci est en parfait état de marche. Les groupes électrogènes sont une source d’énergie de secours. Étant donné leur nature, ils restent inutilisés pendant de longues périodes, ce qui augmente le risque de défaillance au moment où vous en aurez le plus besoin. En testant vos groupes électrogènes dès maintenant, avant toute coupure de courant planifiée, vous pouvez vous assurer que votre entreprise restera opérationnelle si elle est temporairement déconnectée du réseau.

Comment les autorités locales et les entreprises françaises doivent-elles contrôler le fonctionnement de leurs groupes électrogènes ?

Un groupe électrogène constitue un premier pas pour permettre à votre entreprise de rester pleinement opérationnelle pendant une coupure de courant planifiée, mais cela ne garantit pas la résilience du réseau électrique.

Avant toute coupure planifiée, les entreprises doivent effectuer des tests approfondis pour valider la fiabilité et les performances de l’alimentation de secours avec les types de charges que l’on trouve dans des conditions opérationnelles réelles. La seule et unique marche à suivre est d’utiliser un banc de charge pour simuler la charge opérationnelle que rencontrerait un groupe électrogène. Ce processus permet de « tester » le groupe électrogène – y compris le carburant, les systèmes d’échappement et de refroidissement et la résistance d’isolement de l’alternateur – afin de s’assurer qu’il est adapté à l’usage prévu dans le cas où il serait sollicité.

Dans l’idéal, les groupes électrogènes doivent être testés au moins une fois par an à l’aide d’un banc de charge résistif-réactif présentant un facteur de puissance de 0,8, afin de s’assurer de leur capacité à fonctionner dans des conditions d’urgence réelles. Si plusieurs groupes électrogènes fonctionnent en parallèle, ils doivent être synchronisés, idéalement pendant 8 heures mais au minimum pendant 3 heures. Si un banc de charge résistif est utilisé (facteur de puissance 1,0), les tests doivent être effectués 2 à 4 fois par an, à raison de 3 heures minimum par test.

Un régime de tests conséquent garantit que les groupes électrogènes sont testés efficacement et que les problèmes de système peuvent être découverts de manière sûre et contrôlée, sans engendrer de défaillances majeures ou de temps d’arrêt non planifiés.

Effectuez les tests dès maintenant, avant le début des coupures de courant planifiées

En réalité, rares sont les ingénieurs de maintenance qui respectent un calendrier de tests réguliers pour garantir les performances de leurs groupes électrogènes. Ceci expose le groupe électrogène à un risque de défaillance – dans la mesure où le carburant et les systèmes d’échappement et de refroidissement n’ont pas été testés, sans compter le risque d’infiltration d’humidité, qui engendre un niveau de risque très élevé.

Le moment est venu de rectifier le tir pour les entreprises en France. En utilisant un banc de charge dès maintenant pour tester les systèmes électriques de secours, il est encore temps d’effectuer de nombreuses réparations essentielles avant les coupures de courant planifiées. La résilience du réseau électrique est une préoccupation croissante et les difficultés qui s’annoncent cet hiver sont susceptibles de se reproduire. L’utilisation d’un banc de charge afin de se préparer aux coupures cet hiver apportera une base solide pour le développement d’un régime de maintenance continue en 2023 et à l’avenir.

Pour en savoir plus sur la manière d’intégrer les tests des systèmes électriques de secours dans votre plan de continuité d’activité, contactez notre équipe à l’adresse contact.fr@crestchic.com ou utilisez notre formulaire de contact.